dimanche 9 novembre 2014

Un Noël bonbon (1)

J'étais bien silencieuse depuis quelques mois sur mes blogues, pas parce que je n'avais rien à vous raconter, bien au contraire. Depuis le début de l'été et jusqu'à ce jour en fait, plusieurs projets se sont succédés au point où je n'ai pas beaucoup touché terre - ni mon clavier.

Voici donc ce qui m’occupe exclusivement ou presque depuis 2 mois maintenant: le décor de Noël de la grande serre d'exposition du Jardin botanique de Montréal dont le thème est Un Noël bonbon, tel qu'imaginé par l'architecte-paysagiste Émilie Tanguay-Pelchat.

Bien que je sois complètement autonome, mon atelier est logé à l'intérieur du jardin, dans une des serres du complexe Louis-Dupire près de la rue Rosemont. Le lieu est fantastique: très grand et bien éclairé, muni de grandes tables autant que d'espaces ouverts, de l'accrochage à volonté, de la verdure autour et de la paix en quantité.
Une fois installée, les bonbons.
Une grosse commande: cinquante-et-un suçons, neuf cannes, six cupcakes et vingt barbes à papa, tout ça en format géant bien sûr. Deux mois. Joie.
Beaucoup de travail, donc, mais dans le bonheur. Je travaille seule mais heureusement j'ai quelques volontaires, famille et amis qui viennent m'aider de temps en temps. D'autres encore passent y boire une grosse Grolsh avec moi, ce qui est tout aussi encourageant.

Les suçons
Ils sont faits de styrofoam (merci à Omer des ateliers du jardin qui les a taillés), puis enduits, plâtrés et polis avec amour comme des gros fromages. Ensuite, peinture des spirales et hélices en trois couleurs et cinq formats avec paillettes et vernis ultra-lustré. J'ai décidé de tirer tous les motifs à la main parce qu'avec les raccords des côtés, je sauvais finalement peu de temps au pochoir pour un résultat beaucoup plus intéressant au pinceau.


À gauche: Isa la Renarde peintre est venue passer quelques jours avec moi dans mes semaines intensives de suçons au son des 33 tours de la serre. Merci Isa!













Les cannes 

D'abord prévues en foam mou, c'est mon chum Pierre qui m'a convaincu de les fabriquer en tubes de cartons pour le défi mathématique, une entreprise beaucoup plus longue à réaliser mais qui laissait présager un fini quasi-parfait. Il m'a donc pour cette partie donné de son temps pour réaliser les coupes et faire la finition. Des jours de montage plus tard, les résultats sont à la hauteur. 

 






Ces cannes sont vraiment devenues une affaire de famille quand mon jeune fils Nathan est venu aider à sabler toutes ces rondelles avant le montage. Ne vous en faites pas, aucune heure d'école n'a été manquée et aucun enfant n'a été maltraité durant l'opération. 
Au contraire, sa patience lui aura rapporté de quoi regarnir sa collection de cartes Magic.


Pierre à la finition.


Des cannes parfaites!
Les barbes à papa

Elles sont appétissantes mes barbes à papa?


















Avant d'en prendre une bouchée, sachez tout de même qu'il m'aura fallu pour les fabriquer une bonne centaine de mètres de Kodel (mousse à doudou), des billes et des paillettes par millions, des litres de peinture rose et encore plus de vernis. Retenez vos bébés.

Structures métalliques par Sylvain le soudeur du jardin.
Le kodel avant la couleur.












La peinture au fusil.































Leur aspect démesuré suscite très certainement les réactions.











 Les cupcakes
 





















Des demi-sphères de styrofoam, de la mousse d'uréthane et toute la magie du faux-fini déployée pour ces gâteaux chocolat, framboise et vanille.
Affirmer que je me suis bien amusée serait peu dire.

 
Ma copine Camille, une autre super-peintre, est venue me donner un coup de main au découpage. 
À ce stade, il vous font penser à quoi ces gâteaux?





Et c'est sur cette touche ultra-calorifique que je vous donne rendez-vous très bientôt pour la phase 2: l'installation dans la serre d'exposition.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire